Des effets de la conjugalisation
Depuis exactement 14h et 24 min, je suis seule.
Peg est partie.... à Chambery... pour le travail.
Mais non, elle n'est pas partie-partie. Elle a juste quitté le cocon pour deux jours et surtout pour deux dodos. Après quelques années à compter en dizaines le nombre de nuits qu'il nous restait à attendre pour se retrouver lorsque nous habitions dans des villes ou des pays différents, deux nuits c'est presque rien.
Oui, en théorie. Car en pratique, quand on jouit depuis six mois d'une proximité nocturne ininterrompue, cette micro-séparation devient un méga-drame. J'exagère sans doute un peu mais j'avoue me sentir abandonnée, avec pour seul réconfort un chat qui ronfle sur le lit.
C'est sans doute que ça me renvoie à l'angoisse que je ressentirai si elle m'avait abandonnée vraiment et pour toujours. Parce qu'au fond, ce que ce petit tête-à-tête entre moi et moi (et le chat) me rappelle, c'est combien je suis dépendante d'elle. De l'odeur, des caresses, des mots, mais aussi des mains qui réparent et du corps qui rassure...
Et sans elle ? comment se serait ?
Mesdames et mesdames (et monsieur, oui je sais que tu es là, lecteur ...), vous avez devant vous la preuve vivante que l'esprit humain se plaît à se torturer, à se faire du mal pour rien.
Pourquoi ? Peut-être pour mieux apprécier la vie avec elle... Ben si c'est pour ça, vous pouvez dire au salopard de lutin qui tricote en ce moment mes idées noires à mes pensées les plus pessimistes que ce n'est pas la peine.
Je l'aime ma vie avec elle...
Ali